Sur les 7 espèces de tortues marines existantes dans le monde, 4 fréquentent le littoral atlantique français et sont protégées (Annexe I de la CITES et Annexes I et II de la Convention de Bonn).
Présente dans toutes les eaux tropicales et tempérées du globe, elle est particulièrement touchée par les prises accidentelles. C’est la seule espèce de tortue qui peut nidifier dans les zones tempérées.
Sur nos côtes, certains jeunes individus s’échouent en période hivernale.
Statut de conservation : Espèce vulnérable d’après la liste rouge de l’UICN Protection, Annexe I de la CITES et Annexes I et II de la Convention de Bonn
Son nom lui a été donné en hommage à Richard Kemp qui l’a identifiée. Il s’agit de la plus petite espèce de tortues marines.
Elle utilise un mode de ponte synchronisée appelé « arribada ». Plusieurs centaines de femelles montent à terre pour pondre au même moment et sur une même plage.
Statut de conservation : Espèce en danger critique d’extinction d’après la liste rouge de l’UICN, Annexe I de la CITES et Annexes I et II de la Convention de Bonn
Cette tortue doit son nom à la couleur verte de sa graisse liée à son régime alimentaire herbivore principalement constitué d’algues et de plantes marines. La forme de son bec est d’ailleurs arrondie ce qui lui permet de brouter les herbiers sous-marins.
Statut de conservation : Espèce en danger d’extinction d’après la liste rouge de l’UICN , Annexe I de la CITES et Annexes I et II de la Convention de Bonn
La plus grande de toutes les espèces de tortues marines présente des caractéristiques bien particulières.
En effet, elle ne possède ni griffe ni écaille et sa pseudo-carapace ressemble à du cuir. Sa bouche et son œsophage sont tapissés d’épines de kératine lui permettant de déchiqueter ses proies et d’expulser l’eau de mer avalée.
Statut de conservation : Espèce vulnérable d’après la liste rouge de l’UICN Protection, Annexe I de la CITES et Annexes I et II de la Convention de Bonn
Il y a environ 220 millions d’années, les ancêtres des tortues apparaissaient. Odontochelys parcourait les eaux côtières à l’Est de l’Asie, tandis que Proganochelys se développait dans l’Europe de l’Ouest.
Odontochelys {1} possédait une mâchoire avec des dents, sa queue était très longue et seul son ventre était protégé par une armure.
Proganochelys {2} présentait de petites dents au niveau de son palais, sa longue queue épineuse se terminait par une sorte de massue et son corps était entièrement protégé par une carapace. Les épines sur son cou, lui permettant de se protéger, indiquent qu’elle ne pouvait pas rentrer son cou dans sa carapace.
Les tortues ont ensuite évolué en deux principaux groupes : les tortues « cous cachés » qui peuvent rétracter leur cou dans leur carapace et les tortues « cous de côté » qui ne le peuvent pas.
Il y a 110 millions d’années, elles conquirent les océans. Les tortues marines possédaient des doigts très allongés leur permettant de soutenir une palmure importante. La plus grande d’entre elles, Archelon, mesurait environ 4 mètres de long et pesait environ 2 tonnes.
Quatre groupes de tortues marines ont survécu à la grande extinction d’il y a 65 millions d’années. Aujourd’hui, deux groupes sont toujours présents : les Dermochelyidés et les Cheloniidés.
Tout au long de leur vie, les tortues marines passent par différents stades où leur alimentation, leur habitat et leur comportement se modifient.
Hormis les moments de ponte et d’émergence qui s’effectuent à terre, les tortues marines passent leur temps en mer à migrer entre les zones d’alimentation et de reproduction.
Découvrez à travers l'illustration ci-dessous leur cycle de vie.
Symbolisant la force et la longévité, les tortues sont vénérées par certains peuples. Pourtant, longtemps exploitées pour leur peau, leur viande, leur graisse ou leur carapace, elles sont particulièrement vulnérables et aujourd’hui en danger réel d’extinction.
| A terre | En mer | |
|---|---|---|
| Menaces naturelles |
Prédation (chiens, crabes, oiseaux, insectes) Phénomène naturel (érosion, inondation) |
Poissons carnassiers Destruction des habitats |
| Menaces dues à l'homme |
Braconnage Urbanisation des plages et des sites proches des plages Pollution terrestre Perturbation humaine |
Capture accidentelle Pollution chimique (marées noires) Pollution marine (détritus, sacs plastique) Travaux (dragage, récupération de sable) |
| A terre | En mer |
|---|---|
|
Législation stricte interdisant le commerce internationnal et le braconnage au niveau national |
Création de parcs marins, d’aires marines protégées |
| Mise en place de plans de restauration des tortues marines dans certains secteurs |
Modification et amélioration des techniques de pêche |
| Sensibilisation et pédagogie auprès des locaux et des touristes |
Apprentissage de techniques pour réanimer les animaux |
| Programmes scientifiques afin de mieux comprendre le comportement des tortues marines | |
| Création de centres de soins pour les tortues marines | |
| Développement d’écloseries | |
| Surveillance et protection des sites de ponte |
