114 tortues marines retrouvent l’Océan

Échouées entre octobre 2023 et mai 2024 sur les côtes Atlantique et Manche françaises, 113 tortues caouannes et une tortue verte ont retrouvé l’Océan après leur séjour au CESTM de l’Aquarium La Rochelle.

Du jamais vu !

Si 114 tortues ont déjà retrouvé l’Océan, ce sont plus de 150 individus, pesant quelques centaines de grammes en moyenne, qui ont rejoint le centre de soins ces derniers mois.

Selon Florence Dell’Amico, responsable du CESTM, « les nombreuses tempêtes, fortes et rapprochées, ont poussé les jeunes individus vers les côtes européennes. Assommés et paralysés par le froid, ceux-ci se sont échoués en bien plus grand nombre que les années précédentes. La mobilisation sans faille des correspondants du Réseau Tortues Marines Atlantique Est a permis une prise en charge rapide et efficace ».

Un programme de recherche au long cours

Parallèlement aux soins apportés aux tortues en détresse, le CESTM mène de nombreuses études scientifiques, en partenariat avec des laboratoires de recherche nationaux et internationaux.
En effet, sa vocation est d’améliorer les connaissances globales sur ces espèces marines protégées, comme leur origine géographique, leur âge, la pollution ingérée…

Suivez le voyage de 11 tortues marines

Oxygène, Océanide, Olympe, Oki, Octant, Osmose, Offshore, Ouragan, Olive, Ovni, Oléron (tortues caouannes) et Oum (tortue verte) sont équipées d’un émetteur satellitaire qui permet de suivre leur parcours.

Des balises sur les tortues marines : pourquoi ?

Il est très difficile, pour ne pas dire impossible, de repérer et d’observer les tortues marines en pleine mer.

C’est pourquoi, afin de protéger cette espèce menacée, certaines tortues qui se sont échouées, puis ont été prises en charge par un centre de soins, retournent à l’océan en portant sur leur carapace un émetteur satellitaire.

« Les données collectées et transmises par ces émetteurs concernent le parcours et la localisation des tortues, ce sont des informations primordiales pour en apprendre davantage sur ces populations », affirme Florence Dell’Amico, responsable du Centre d’Études et de Soins pour les Tortues Marines (CESTM) de l’Aquarium La Rochelle.

Ainsi, les déplacements sont finement analysés et couplés avec d’autres données environnementales permettant de mieux comprendre ces populations en danger d’extinction et de les protéger au mieux.

Pour Florence Dell’Amico, « sans savoir où les tortues se trouvent, il devient impossible de mutualiser les efforts entre pays pour assurer la survie de leur espèce ».

La mise en place

La pose d’un émetteur satellitaire n’est pas un geste anodin : c’est un acte encadré par une autorisation scientifique et administrative.

Le choix de la balise s’effectue minutieusement, en fonction notamment de la taille et du poids de l’animal, et bien sûr de son état de santé, afin de minimiser la gêne occasionnée par sa pose. Ainsi, seuls certains individus retrouvant leur milieu naturel après avoir été soignés à l’Aquarium La Rochelle porteront ce type d’équipement.

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