Le veto des grandes puissances
Les nouvelles données scientifiques mettant en lumière les ravages grandissants du réchauffement climatique sur l’écosystème antarctique déjà très fragilisé, n’ont pas réussi à convaincre la totalité des 25 pays membres de la CCAMLR.
L’expansion des sanctuaires marins est par conséquent fortement compromise dans la mesure où toutes les nouvelles propositions ont été rejetées par Moscou et Pékin, soucieux des conséquences d’une telle démarche sur leurs droits de pêche.
Cette décision pourrait également être motivée par la perspective d’une exploitation future des zones rendues accessibles par la fonte des glaces.
Outre les raisons économiques pouvant expliquer le refus de l’expansion des aires marines protégées, il est également question pour certains pays, d’affirmer leur hégémonie sur la scène internationale. Les États membres de la CCAMLR n’ont malheureusement aucune obligation d’accepter la création de sanctuaires marins en Antarctique. Ces derniers restent ainsi victimes de problématiques diplomatiques extérieures.